Le Wing Chun, lignée Ip Man

Le Wing Chun est un art martial originaire du sud de la Chine. Il existe différentes branches de ce Kung Fu (continentale, vietnamienne…) mais le Wing Chun tel qu’il est le plus largement pratiqué provient du Grand Maître Ip Man (葉問) . Le mannequin de bois et le Chi Sao en sont les pratiques emblématiques.

Arrivée du Wing Chun à Hong-Kong

Le Wing Chun étant inconnu à Hong-Kong avant l’arrivée de Ip Man, les maîtres locaux lancèrent de nombreux défis à cette nouvelle école. 
Ils furent relevés avec succès par Lok Yiu et Leung Sheung. Ces victoires furent la base de la renommée de l’école de Ip Man. Elles permirent au style de se faire une place de premier plan ainsi que d’attirer de nombreux élèves. Un jour par exemple, voyant Lok Yiu remporter un combat avec une facilité déconcertante, un jeune homme demanda à celui-ci le nom de son Sifu afin d’apprendre le Wing Chun. Ce jeune homme était Wong Shun Leung.
Accepté comme élève par Ip Man, il deviendra un célèbre combattant et fut le professeur de Bruce Lee. Avec lui se conclut la première génération des élèves de Ip Man (Leung Sheung, Lok Yiu, Chu Shong Tin, Wang Kiu et Wong Shun Leung).

Le cercle proche de Ip Man

Les principaux élèves de Ip Man avaient tous reçu un surnom selon leur maîtrise de certains aspects du style. On retrouve ainsi :

Chu Shong Tin, « Le roi de Siu Lim Tao » (1ère forme)
Lok Yiu, « Le roi de Chum Kiu » (2ème forme) et « Le roi du bâton long »  (Luk Dim Bun Gwan)
Leung Sheung, « Le roi de Biu Jee » (la 3ème forme à main nues).
Wong Shun Leung «Le roi des mains qui parlent» (Gong Sau Wong, en référence aux duels remportés)

Lorsque Ip Man ouvrit une nouvelle classe, les cours furent assurés par Lok Yiu et Leung Sheung, rejoints ensuite par Chu Shong Tin sur les encouragements de ses deux Sihing (frère aîné de Kung Fu).
La seconde génération d’élèves apprit de ce trio, en présence de Ip Man qui n’enseignait pas aux groupes. Il ne faut toutefois pas dire que Ip Man ne corrigeait jamais les élèves. Comme le rapporte Lok Yiu, Ip Man ne les corrigeait pas toujours tous, et pas forcément tout le temps. Cela dépendait de leur investissement et de la sympathie que leur portait Ip man.

Les bases du style

Le style compte 6 formes. Il s’agit de Siu Lim Tao, Chum Kiu, Biu Jee, Mook Yan Jong (mannequin de bois), Luk Dim Bun Gwan (六點半棍), Bat Cham Dao (八斬刀)

Chez les premiers élèves de Ip Man, le Wing Chun est marqué par un important travail de structure et de formation du corps. Un soin tout particulier est apporté aux exercices en solitaire qui sont indispensables pour développer détente, précision et coordination. Chu Shong Tin passait par exemple plusieurs heures par jour à pratiquer les «trois prières à Bouddha » de Siu Lim Tao (Fok, Tan, Wu).

Ce Kung Fu se pratiquant à une courte distance de l’adversaire, on ne cherchera ni à boxer ni à placer les enchaînements techniques d’un répertoire. On souhaite plutôt sentir les déséquilibres et faiblesses de la structure adverse afin de les exploiter sans se compromettre, maximisant ainsi l’efficacité des actions. 
En l’absence de faiblesses préexistante chez l’adversaire, on aura recours à quelques techniques (pak sao, lap sao) pour créer des ouvertures.

Le travail solitaire joue un rôle essentiel mais n’est pas suffisant. Le Wing Chun compte ainsi quatre exercices principaux avec partenaire qui pourront être déclinés selon différents thèmes. Ces exercices sont : Chi Sao, chi dan sao, lap sao, go sao.

Chi Sao
Dan Chi Sao
Lap Sao

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