Historiquement, les arts martiaux étaient transmis au sein des familles, souvent dans de petits villages, sauf lorsqu’ils étaient destinés à l’entraînement militaire officiel. À une époque où la survie des clans était précaire et le savoir peu accessible, la tradition familiale du kung-fu constituait un trésor à préserver et à transmettre. Cette exclusivité permettait non seulement d’assurer la continuité de la lignée, mais aussi d’obtenir un certain prestige au sein de la société. Ainsi, connaissances, style et philosophie du kung-fu étaient jalousement protégés, transmis de père en fils à des héritiers jugés dignes de confiance.
Avec le temps, certaines familles ouvrirent leur enseignement à des disciples extérieurs méritants, les « adoptant » symboliquement. Aujourd’hui encore, les titres qui définissent la relation maître-élève reflètent cette structure familiale :
- Sifu : père et maître, enseigne l’art martial.
- To Dai : élève, « fils ».
- Si Hing : frère aîné.
- Si Dai : frère cadet.
- Si Je : sœur aînée.
- Si Mui : sœur cadette.
- Si Ba : frère du maître.
- Si-Suk (oncle cadet en kung-fu) : oncle cadet (masculin/féminin)
- Si Gung : maître du maître.